la blessure la vraie
J'ai beaucoup de tendresse et d'admiration pour François Bégaudeau. Mais son dernier livre, La blessure la vraie, prêté par Adèle, m'a laissé de marbre. Dans ce récit autobiographique, il revient sur l'été 1986, celui de ses 15 ans. Ses vacances dans le même village que les étés précédents, avec les mêmes copains, leurs petites sœurs qui grandissent, le café du coin, le bal du 14 juillet, les virées à la plage, les cigarettes, les tournois de tennis et… les filles. L'obsession du narrateur étant de perdre sa virginité avant la rentrée des classes.
C'est drôle et très bien écrit. Presque trop. Difficile de reprocher à un auteur de "trop" bien écrire, mais j'ai eu l'impression d'un exercice de style et la forme m'a empêchée d'accéder au fond. Cette histoire ne m'a ni intéressée, ni touchée. Et puis, on a le sentiment, que l'auteur cherche une connivence avec les lecteurs de la même génération (la mienne en l'occurence) à coup d'anecdotes sur les fringues de l'époque, les musiques… mais le procédé est trop "voyant" et vite agaçant. Les passages les plus réussis sont ceux où le jeune homme tombe réellement amoureux. Pour le coup, il exprime avec beaucoup de justesse, les sentiments du premier amour, cet émerveillement devant l'autre. Mais bon, cela ne m'a pas suffi.
Tout le monde ne partage pas mon avis et vous pouvez lire une critique positive sur le site de Télérama : ICI.
La blessure la vraie, de François Bégaudeau, ed. Verticales, 19 euros.