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les tartines de sidonie (à paris et ailleurs)
2 janvier 2010

hiver arctique

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Quatre mois après avoir découvert Arnaldur Indridason avec La femme en vert, lu en Islande cet été, c'est un plaisir que de retrouver le trio de trois enquêteurs : Elinborg, Sigurdur Oli et Erlendur. Le roman démarre sur la découvert du corps d'un petit garçon, retrouvé poignardé à quelques pas de chez lui, en rentrant de l'école. Il s'appelle Elias et est d'origine thaïlandaise. Sa mère est sous le choc. Niran, son frère aîné aussi qui disparaît quelques jours après le meurtre. En même temps qu'il essaie de trouver le coupable de ce crime atroce, Erlendur est obsédé par une autre enquête qu'il ne peut se résoudre à clore : celle de la disparition d'une jeune femme. Si la thèse du suicide est la plus probable,le policier suspecte le nouveau mari de la disparue, celui pour lequel elle a tout quitté. L'occasion pour l'auteur d'évoquer le thème des disparitions en Islande. Un pays où depuis toujours, des gens disparaissent, emportés par les vents, les tempêtes ou la mer. Un pays où la nature est si hostile, qu'on s'habitue à ce qu'elle emporte des hommes, des femmes, des enfants, sans même rendre leur corps. Mais revenons à l'enquête principale, qui elle est prétexte à explorer le rapport des Islandais avec les immigrés de leur pays. L'auteur montre la difficulté pour ce peuple très attaché à son identité à accepter d'autres cultures. Mais aucun manichéisme pour autant, puisque certains personnages sont tolérants et ouverts d'esprit. En tout cas, l'auteur nous montrer que le sujet n'est pas simple et donne lieu à des débats houleux. Un thème exploré aussi par le Suédois Henning Mankell dans Meurtriers sans visage. Un polar sacrément ennuyeux par ailleurs, et à l'écriture médiocre. Même si Hiver artique est moins fort et marquant que La Femme en vert, il reste passionnant et intéressant. Et Indridason, à mon avis, vaut décidément plus le détour que le surcôté Mankell.

Hiver arctique, d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, 2005 (2009 pour la traduction française), Points policier, 7,5 euros.

Prix Clé de Verre du roman noir scandinave.

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